Porteur de journaux à la campagne

Quand vous trouvez votre quotidien dans votre boîte aux lettres, avez-vous parfois pensé à celui qui vous l’a apporté ? L’avez-vous déjà rencontré ? Que savez-vous de son travail ? Frédéric Broyer est porteur du Journal de Saône et Loire. Chaque matin, y compris le dimanche, il va chercher les journaux à livrer au dépôt de Charnay-les-Mâcon, entre trois heures et trois heures et demie.
A quatre heures, Frédéric attaque sa tournée : Saint-Point, Bourgvilain, Sainte-Cécile, Bergesserin, Curtil, Montagny-sur-Grosne, Tramayes, soit 210 kilomètres chaque jour, qu’il effectue en quatre heures environ. Tous les journaux doivent être livrés avant neuf heures et demie.

Tous les matins avant 9 heures, Frédéric Broyer, livre Journal de Saône et Loire à 205 abonnés

Qu’est-ce qui vous a incité à choisir ce métier ?

En fait, il ne s’agit pas d’un métier mais d’une activité complémentaire. J’utilise ma propre voiture. J’ai commencé il y a un an, avec 185 abonnés. J’en ai maintenant 205, tous de plus de cinquante-cinq ans. Le journal est encore bien lu dans nos campagnes.
C’est une activité qui me plaît énormément. J’aime travailler la nuit. Je dors peu et j’ai la chance de pouvoir bien récupérer.

Cette activité présente-t-elle des désagréments ?

Toutes les boîtes aux lettres sont accessibles. Les seules difficultés rencontrées sont liées aux périodes de neige ou de verglas. Certaines routes ne sont pas déneigées.
Un jour, en reculant, je me suis retrouvé coincé dans un fossé caché par des feuilles mortes, sans pouvoir m’en sortir, et ce, à quatre heures du matin ! C’est un cultivateur passant en tracteur à cette heure plus que matinale qui m’a dégagé de là.

Qu’appréciez-vous dans votre travail ?

J’apprécie tout d’abord la bonne ambiance qui règne au dépôt et la chance d’avoir une chef sympathique. J’apprécie ensuite le silence de la nuit et la tranquillité de nos routes de campagne.
Je peux rencontrer des lapins, des chevreuils et même des sangliers.
J’aime également les contacts humains. Il arrive que l’on m’attende pour échanger quelques mots et parfois m’offrir une tasse de café. Et si la rencontre est due au hasard, je m’aperçois avec plaisir que les gens sont heureux de me voir.