L’orientation scolaire, c’est maintenant !

Pas toujours simple à 15 ou 18 ans de « s’orienter ». Certains savent depuis leur plus tendre enfance ce qu’ils veulent faire plus tard, d’autres atteignent plusieurs années post-bac et n’ont toujours pas d’idées précises quant à leur orientation professionnelle. L’orientation, un passage obligé mais pas toujours simple…

a. pinoges / cric

Une décision complexe…

Voie professionnelle ou générale ? Scientifique ou littéraire ? En continu ou en alternance ? L’offre de thèmes, de modes de formations, de durée, est pléthorique : difficile de s’y retrouver et d’abord, comment les connaître ? Les conseillers d’orientation peuvent aider à aiguiller les jeunes. Les carrefours de l’orientation permettent également, en une demi-journée, de faire un tour d’horizon des différents cursus. Internet reste également un bon pourvoyeur d’informations pour connaître les formations et aussi leurs débouchés. Les échanges avec des étudiants ou des jeunes actifs sont toujours utiles à prendre pour se forger une idée. Quand le choix devient plus précis, les journées portes ouvertes organisées par les écoles sont l’occasion de bien visualiser ce que pourra être l’avenir…

Des forts enjeux

Comme l’explique Cécile Van de Velde dans son ouvrage Devenir adulte. Sociologie comparée de la jeunesse en Europe, l’orientation est devenue complexe. On se rend compte que les évolutions de ces dernières années ne facilitent pas la démarche d’orientation : le nombre et la variété des formations et des options se sont accrus, la peur du chômage et la compétition scolaire se sont intensifiés, les procédures d’inscription et de sélection se sont complexifiées, les métiers se sont dématérialisés et sont donc moins identifiables, et en parallèle, les « adolescents d’aujourd’hui » mettent globalement plus de temps à se définir et à devenir autonomes que les générations précédentes.

La situation n’est pas immuable

« Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis. » Il n’est pas rare que certains jeunes, après quelques mois passés dans un cycle de formation, réalisent qu’ils ne se sentent pas à l’aise dans l’orientation qu’ils ont choisie – rythme trop soutenu, désillusion quant aux matières étudiées, ou découvrent tout simplement un nouvel horizon. S’orienter, c’est aussi savoir changer de cap si besoin, quand les conditions ne sont plus favorables. Inutile donc de forcer son enfant à poursuivre son parcours si ce n’est plus sa voie. Cette décision de changement, parfois difficile à vivre pour le jeune, ne doit pas être vécue comme un échec, mais plutôt comme un pas supplémentaire vers l’entrée dans la vie adulte et l’autonomie. Il existe beaucoup de passerelles, pas toujours bien connues ni présentées, qui permettent parfois de passer d’un cursus à un autre en acquérant une « équivalence » évitant de devoir tout redémarrer à zéro. Il faut savoir se renseigner.

« Tu seras médecin, mon fils et avocate, ma fille »

Accompagner son enfant dans ses choix sans pour autant l’influencer, « être présent mais pas trop », telle est la place pas toujours simple à trouver pour les parents dans ce processus d’orientation scolaire. Les jeunes apprécient d’être aidés dans leurs démarches, que ce soit pour aller dans des salons d’orientation, découvrir des écoles dans le cadre de portes ouvertes… Ils sont généralement rassurés lorsque leurs parents les aident à remplir les démarches administratives auxquelles ils sont parfois confrontés pour la première fois. Mais ils ont aussi besoin ne pas être influencés sur leur choix. C’est LEUR avenir qui se pré- pare dans ce choix, il est donc important qu’ils déterminent eux-mêmes leur orientation pour mieux s’y impliquer.