C’est
Par l’intermédiaire d’une série d’émissions très intéressantes diffusées au mois de décembre 2015 (sur Arte), intitulée « Jésus et l’islam », les auteurs Gérard Mordillat et Jérôme Prieur présentèrent leur ouvrage « Jésus selon Mahomet », paru le 12 novembre 2015 aux éditions du Seuil. Cet ouvrage, est à lire avec intérêt par tout chrétien cherchant à comprendre notre monde politique et religieux si agité.
Jésus dans le Coran
Premier constat : le Coran parle souvent de Jésus, et avec beaucoup de respect : « nous avons accordé des preuves incontestables à Jésus, fils de Marie et nous l’avons fortifié par l’Esprit de sainteté » (sourate II). Mais le Coran dément la crucifixion de Jésus, comme le dit la sourate III : Dieu dit : « ô Jésus, je vais en vérité te rappeler à moi, t’élever vers moi, te délivrer des incrédules, jusqu’au jour de la Résurrection. » Jésus est le seul, dans le Coran, à porter le qualificatif de Messie : « Jésus n’est qu’un serviteur que nous avons comblé de nos faveurs… Il sera l’indice de l’approche de l’heure… » (Sourate XLIII)
Le fils de Marie dans l’Islam
Pour l’islam, Jésus est appelé fils de Marie mais il n’est pas Dieu. Ceux qui disent : « Dieu est, en vérité, le Messie, fils de Marie », ils sont impies » (sourate V). Parmi les chrétiens, les Hébreux proches de leur culture juive, sont les « judéo-chrétiens ». Certains quittant la Palestine iront vers l’Arabie. Les origines de l’islam rôdent ainsi autour de
ces judéo-chrétiens. Mahomet serait-il influencé par ceux-ci ?
La Tradition musulmane fait intervenir Waraqa, un juif nazaréen, un parent de la première femme de Mahomet. Un hadith (paroles attribuées à Mahomet) considéré authentique précise que cet homme, Waraqa, savait écrire l’hébreu et avait copié la partie de l’évangile que Dieu avait voulu qu’il écrivît.
L’évangile en arabe
Il écrivait l’évangile en arabe. Selon les hadiths on confirme l’importance de Waraqa, mais aussi de Bahîrâ un prêtre nestorien, comme inspirateurs de Mahomet. Mahomet retrouve l’héritage du passé. Il voit en Jésus le maillon qui peut le rattacher à la généalogie des prophètes. Il y aura donc Adam, Noé, Abraham, Moïse et Jésus qui ouvrent le chemin au prophète de l’Islam.
Jusqu’à la fermeture des portes
À la Mecque, Mahomet était mal considéré, même moqué. Il fut banni par son oncle et vint à Médine ce fut l’Hégire. À Médine, Mahomet prit le statut de prophète. À la mort du prophète, Othman fut chargé d’écrire les sourates et imposa la première version canonique du Coran. Ensuite, beaucoup de guerres, de meurtres, de querelles sur le Coran.
Au XIe siècle, les conservateurs musulmans décidèrent la Fermeture des Portes, interrompant définitivement les efforts de réflexion précédents sur le Coran.
Ainsi, beaucoup des musulmans actuels sont héritiers de cette police théologique qui annule toute investigation.