Brandon – Clermain – Dompierre les Ormes Germolles sur Grosne – La Chapelle du Mont de France Matour – Montagny sur Grosne – Saint Léger sous la Bussière Saint Pierre Le Vieux – Saint Point – Tramayes – Trambly – Trivy
Ce 8 septembre, il fallait être courageux pour décider de s’équiper et faire cette marche de rentrée, en chantant « Grand bonjour et bonne nouvelle… » Mais suivant le vieil adage, « la pluie du matin n’arrête pas le pèlerin ».
Nombreux sont les courageux partis avec cette conviction. Et si la pluie ne les a pas contrariés, elle était bien présente l’après-midi !
À Saint-Léger une petite équipe attend les premiers marcheurs qui commencent à arriver dès 11h45, venant des treize villages (où presque).
Après des retrouvailles et des embrassades chaleureuses — suivant l’habitude des précédentes rencontres — le moment de réconfort bien attendu et bien apprécié a eu lieu autour du bar dans la salle de Saint-Léger ; où Guy avait préparé un apéritif bien sympathique.
Une bonne quarantaine de personnes, un verre à la main, ont pu discuter : du temps, de l’été, des vacances et de tant d’autres sujets… sans oublier la rentrée ! L’effectif a très vite grossi, avec ceux qui ne peuvent plus faire la marche, mais qui tiennent à partager ce moment d’amitié.
Grand bonjour et bonne nouvelle, nos chemins se sont croisés ! Nous irons aux terres nouvelles vers un monde à inventer.
Les matinaux ont eu une petite faim ; des tables se sont donc formées pour partager le panier de chacun. Moment toujours convivial, où l’on voit circuler de tables en tables les desserts, sans oublier les bouteilles bien sûr ! On a pu remarquer une table de très jeunes de Matour ; c’est rassurant de voir des têtes moins grises !
Les plus jeunes ont participé activement à l’atelier fleurs.
Vers 14 heures, il est temps de passer aux ateliers. Les uns se sont réunis autour d’André et de Pierre qui, avec photos à l’appui, ont donné toutes les informations sur la future maison paroissiale. Ce projet, déjà bien avancé, verra bientôt le jour. Puis, Cécile qui a pris les choses en mains pour la création du site Internet de la paroisse, a présenté son projet déjà bien avancé lui aussi !
Clôture de la journée par la messe animée, chantée et décorée comme un jour de fête.
Quant aux plus jeunes très inté- ressés par une activité concrète, ils se sont joints à l’atelier fleurs. Tous très motivés, ils ont réalisé une petite composition… qui, ensuite a servi de décoration lors de la messe, mais que chacun a pu emporter après.
Sans réaliser, nous étions déjà à 16 heures, l’heure de la messe, beaucoup de personnes sont arrivées pour terminer ensemble cette bonne journée. La salle communale, pour une fois est devenue chapelle ! Puis chacun est reparti, vers son village sous la pluie, prêt à reprendre ses activités et ses responsabilités, en se disant : c’était une très bonne journée, pleine de joie et d’amitié.
Le temps superbe, propice à la randonnée, a réjoui les trois groupes partis de Dompierre, Matour et Tramayes, en direction de Trambly, pour la rencontre annuelle des treize clochers, en ce dimanche de rentrée paroissiale. Accueilli par l’équipe organisatrice, pour un apéritif d’autant plus réconfortant que le soleil commençait sérieusement à « taper », chacun a trouvé place autour des tables dressées pour partager le pique-nique.
Cette année, la présence de nombreux jeunes du catéchisme, accompagnés de leurs parents, a largement contribué à rendre notre réunion encore plus gaie que d’habitude. Comment ont-ils donc vécu cette journée pas comme les autres ? Nous avons interrogé deux jeunes frères, venus avec leur maman, pour la première fois. «?Nous sommes venus à pied. C’était long ! Heureusement, nous avions de l’eau pour nous rafraîchir! Nous étions bien contents d’être arrivés! Et puis, nous avons retrouvé nos copains. Et nous avons joué ensemble pendant le pique-nique. Après, il y avait des ateliers. Nous avons fait un marque-page avec des mots importants que nous avons trouvés tout seuls comme «?aimer, offrir, câliner, donner…?» Et une affiche avec des mains qui offrent des mots. Des mots importants aussi. J’ai choisi «?paix, famille, espoir, amitié, amour…?» Ensuite, on a composé des bouquets pour l’autel. C’était beau ! On a tout aimé. C’était bien ! L’année prochaine ? On a envie de revenir!Est-ce qu’on pourrait avoir aussi des activités plus physiques ? Un jeu collectif, par exemple, où il faudrait s’entraider, chercher ensemble des indices, ou un relais où on aurait besoin des autres pour y arriver…?»
Après le déjeuner, Denise nous a présenté une série de diapositives d’un voyage qu’elle a fait cette année en Israël, avec un groupe de chrétiens, accompagnés par notre évêque Benoît Rivière. Antoine a fait défiler ces diapos sur grand écran, ce qui nous a permis de les apprécier davantage. Puis, pendant que certains préparaient des compositions florales pour l’autel, aidés par Marinette, d’autres (les plus jeunes) s’empressaient de dessiner pour l’Offertoire. Nous avons ensuite répété les chants de la célébration sous la direction enthousiaste d’André.
À 16 heures, nous étions une petite centaine, rassemblés autour de Jean-Pierre, pour la célébration eucharistique. La Parole, l’offertoire, la communion, prenaient un sens encore plus intense que d’habitude.
Nous sommes repartis vers nos clochers paisiblement, heureux d’avoir pu partager avec d’autres, connus ou inconnus, ce temps fort de la vie de notre paroisse.
Dominique Marcade, installé à Saint-Léger sous la Bussière, souffle le verre depuis près de 25 ans. Portrait d’un passionné du verre, qui transmet désormais son savoir-faire et sa passion aux plus jeunes.
En quoi consiste votre activité?
Je souffle le verre depuis 25 ans, c’était d’ailleurs mon activité principale jusqu’en 2009. Je réalise des pièces de création pour des expositions ou je crée des pièces à la demande pour des architectes d’intérieur. Je fais également de la restauration de verre. Depuis 2009, j’enseigne dans un atelier de verre soufflé dans un lycée professionnel à Yzeure (03) ce qui m’a conduit à réduire un peu mon activité de création. L’enseignement, c’est une expérience très enrichissante car c’est un moyen d’accompagner des adolescents dans un moment de leur vie où ils se posent beaucoup de questions. Se concentrer sur une matière telle que le verre est l’occasion pour ces jeunes de réfléchir; cette activité artistique peut leur amener une éclaircie dans le monde compliqué qui les entoure. En parallèle, je continue de faire des pièces de création. Je travaille beaucoup à l’inspiration: j’essaie d’aboutir dans la matière ce que je préfigure dans ma tête…
D’où est venue cette envie de pratiquer le soufflage de verre?
J’ai réalisé mes études à Paris au lycée technique en me spécialisant dans la verrerie de laboratoire. Je réalisais alors des objets en verre à destination de la chimie (pipette, réfrigérant…). A la sortie du lycée, je ne souhaitais pas continuer dans la verrerie de laboratoire, mais cette matière qu’est le verre me passionnait. J’ai alors connu la technique du soufflage du verre à la canne qui permettait de travailler aussi bien l’épaisseur que la finesse du verre. Je souhaitais aussi quitter la vie parisienne. J’ai alors monté mon premier atelier en Normandie, puis je suis descendu dans le Beaujolais par la suite. Depuis que je suis installé à Saint-Léger, je loue parfois mon four à des souffleurs de verre amateurs qui n’ont pas le matériel requis chez eux.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans cette activité?
La magie : le verre n’est pas une matière stable. Au départ, c’est un élément simple qui compose pourtant une grande partie de l’univers : la silice. Le mélange de cette silice avec de la chaux et de la potasse à une température de fusion (1350°C) donne alors cette matière surprenante et transparente : le verre. Pour moi, le verre c’est un élément fort en spiritualité
Même si nous ne nous sommes pas vraiment arrêtés cet été, nous avons besoin chaque année de cette journée de relance : un rassemblement qui concrétise notre communauté, au centre de cette fédération de treize villages.
Gardons les bonnes habitudes : le matin, ceux qui le peuvent marchent pour rejoindre le point de rendez-vous : Trambly. La météo et sa vigilance orange nous menaçaient de leurs foudres. Mais nous avons bravé les prévisions pessimistes et nous avons eu raison.
Cette année, pas de thème particulier à méditer. La plupart des marcheurs disent avoir discuté « au ras des pâquerettes, on n’a été ni religieux, ni philosophe, ni spirituel ! » Simplement, « on était bien, c’était super sympathique » Pourtant, un petit groupe s’est montré très appliqué : il a fait des haltes spirituelles au cours desquelles les participants ont réfléchi sur le Notre Père. Le repas voit l’habituelle surabondance de gâteaux en tout genre. Une participante me dit l’importance pour elle de ce partage, le plaisir qu’elle en éprouve. « Toutes les messes devraient commencer comme ça ! »
Le sujet du jour
C’est l’heure d’aborder le projet de construction d’une maison paroissiale. Jean Pierre Leconte nous fait part des réflexions et du travail d’élaboration issus de la rencontre entre équipe d’animation pastorale et conseil économique. Il s’agit d’anticiper l’avenir : raréfaction des prêtres, nécessité pour les chrétiens de se prendre en charge, reconnaissance de l’existence chez les jeunes d’une certaine foi, bien qu’ils ne la vivent pas de la même manière que nous. L’intérêt de cette maison de tous les paroissiens est multiple et se précisera avec le temps.
Répartis en six groupes, nous avons pu poser nos questions : Pourquoi ? Pour quoi faire ? Pour qui ? Quel coût ?… Un écrit détaillé donnera plus tard toutes les informations sur le sujet.
Célébrer notre diversité
C’est l’heure de la messe et du plaisir de chanter des milliards de chemins mais un seul pour chacun.
Avec Jean-Pierre qui accepte de « continuer le service », nous célébrons tout ce qui est en projet pour cette année. Il nous aide à comprendre un Évangile difficile. Loin de la leçon de morale, ce texte ne nous demande pas de penser Dieu à notre mesure, mais au contraire de nous inspirer de son comportement : pardonner 70 fois 7 fois, c’est- à-dire à l’infini, même à nos ennemis.
On termine en chantant : La maison aux couleurs de la paix Frêle demeure avec ses murs d’humanité Belle demeure où la Parole doit fleurir.
Cette commune se situe au confluent des trois Grosne. Son sol est constitué, en partie, de très vieilles roches volcaniques comme celui du Haut-Beaujolais. Son origine est très ancienne, la première mention date de 979, sous le nom de Saint Léodguin. La Belouze était alors nommée Labelosia.
L’histoire de Saint Léger est en grande partie liée aux puissants seigneurs de la Bussière, qualifiés par le père Fargeton de « grands chercheurs de noises ! »
On racontait à la veillée une histoire qui mettait en scène le curé de Saint Léger, convoqué et réprimandé par le seigneur, qui lui reprochait de « propager parmi le peuple des idées un peu trop révolutionnaires ». Le curé répétait dans ses sermons que tous les hommes étaient égaux devant Dieu !
Un village qui a évolué
Il ne reste presque rien du château, même si on parle encore du « donjon » et la vie des Sandzirons est à l’heure actuelle plutôt paisible ! Les nouveaux habitants disent que leur intégration s’est faite facilement.
A la fin du XIXe siècle, la commune a bénéficié des largesses d’un mécène : Jules Plassard. On lui doit entre autres le groupe scolaire, la mairie, l’église (l’ancienne était trop petite, mais le clocher roman a été conservé). Elle a été rénovée il y a une vingtaine d’années grâce à la mobilisation d’un grand nombre d’habitants (organisation de brocantes).
La population s’accroît tout doucement: 266 habitants au dernier recensement (mais 776 en 1836). Quelques naissances ont lieu chaque année. Des jeunes restent ou reviennent au pays.
Des réalisations récentes
Pierre Lapalus, le maire, est satisfait de l’opération « Cœur de village » : acquisition et réhabilitation d’une maison, création d’un parking avec sécurisation pour l’école, installation de jeux multisports. La salle communale a été agrandie et réaménagée, et l’école refaite à neuf avec une salle multi activités et un accès pour handicapés.
Saint-Léger fait partie du RPI des Grosne. La classe maternelle accueille une vingtaine d’enfants. Grâce à une association de parents et aux prestations d’une cantinière, ils bénéficient tous de repas équilibrés à base de produits locaux.
Saint-Léger travaille
Relativement à d’autres communes du secteur, la population agricole est nombreuse: une vingtaine d’exploitants sur quatorze exploitations. Il s’agit essentiellement d’élevage. La Cuma, dont le siège est à Saint-Léger, est un exemple de la capacité des agriculteurs à s’entendre et à s’entraider (voir bulletin numéro 69, septembre 2008).
Saint-Léger a la particularité d’avoir connu, dès avant la Révolution, une industrie : une papeterie. Par la suite, c’est le travail du bois qui s’est imposé : une usine de bois de brosses et de casiers d’imprimerie a fonctionné jusqu’en 1994. Actuellement, on compte un menuisier, un ébéniste, un charpentier et une entreprise de menuiserie qui emploie 13 personnes et qui est gérée par la famille Laffay. Cet « atelier relais » polyvalent est équipé de machines numériques : fabrication et pose, chantiers de rénovation (voir bulletin de décembre 2000). Nous avons aussi un plombier.
La sécurité est assurée
La commune est heureuse de possé- der un CPI. Gaby Thomas, chef de ce Centre de première intervention nous explique qu’on en retrouve déjà la trace en 1928. Il est composé de 12 pompiers, bientôt 13: un jeune va les rejoindre, après avoir fait les JSP (formation des jeunes sapeurs pompiers). Il est arrivé que leur présence, même fortuite, sauve des vies, ils sont reconnus et appréciés, Gaby parle d’une population disciplinée : peu d’accidents, pas d’appels intempestifs.
Une initiation au secours aux personnes
Et nous avons, nous aussi, une activité artistique ! Au hameau de la Chanalle, Dominique Marcadé travaille le verre soufflé. Il fabrique surtout des pièces à la commande (pour l’opéra comique par exemple).
Parole d’une Sandzironne d’adoption: « Saint-Léger est facile à vivre. On s’entend bien, les gens sont solidaires. On se débrouille, on trouve toujours des solutions. »
Un lieu convivial
La Belouze abrite le seul commerce de la commune : « Chez Poun ». C’est un bar-restaurant, dépôt de pain et de journaux. Toutes les générations s’y côtoient. La plupart des clients se connaissent, on vient à telle heure sachant qu’on rencontrera untel.
Des associations actives
Le club des aînés a fêté ses vingt ans d’existence en 2008. Maurice Passot en est le président. Les 23 adhérents sont très assidus aux réunions. Parmi eux, il y a aussi des « vieux relativement jeunes ! » Les activités sont classiques, mais pour la troisième fois, le club organisera un loto, occasion de réaliser une activité en commun. On constate aussi une ouverture vers l’extérieur : se connaître, se mélanger, découvrir aussi des actions de solidarité.
Le comité des fêtes (une quinzaine de bénévoles) organise des repas, un bal, un feu d’artifice, un loto. Céline Rivière, sa présidente, pense qu’il est important de proposer ces occasions de loisirs et de convivialité. L’organisation se fait souvent avec la collaboration du comité de Saint-Pierre.
« Saint-Léger sport-auto » (course rallye) organise aussi des manifestations : repas, expositions.
Le Cias offre repas et colis aux aînés. Une quinzaine de personnes participent au fleurissement. Et n’oublions pas la société de chasse, autre occasion de rencontre et de collaboration.
Un voyage des aînés avec les clubs des villages voisins