Vivre en synode

Vie partagée. Découverte de la diversité et des sensibilités pour dire la réalité que l’on vit. Je sais pour l’avoir vécue en d’autres synodes l’importance de la maturation qui s’opère peu à peu. Expérience parfois un peu rude mais essentielle pour chaque membre et pour qui l’anime.
Vie qui se communique. Combien décisive est l’expérience des va-et-vient entre assemblée synodale et équipes synodales de terrain. Expérimentation d’une communication qui intègre les différentes sensibilités, analyses et expressions, et qui anticipe le point de vue des autres.
Vie qui se célèbre au rythme des événements qui marquent le déroulement du synode, tout en tenant compte des environnements des uns et des autres.
Vie qui se risque au regard des autres. On sait très vite qu’il n’y a pas d’institution idéale, fût-elle synodale, mais qu’il est « juste et bon » d’y participer.
Et bon vent à tous les acteurs de ce synode !

Fête des solidarités à Matour

« Villages solidaires en Haute Grosne »

Depuis trois ans, cette association initie, développe et soutient le développement d’initiatives de proximité permettant de renforcer le lien social, la solidarité et la qualité de vie sur la communauté de communes de Matour et celle de Tramayes.
Et cela, dans quatre domaines : celui de la coopération solidaire et des échanges, celui des ressources et de l’accueil, celui de la famille et celui des actions culturelles et festives.
Cette année encore, vous pourrez participer toute la journée, et bien sûr gratuitement, aux ateliers d’activités manuelles pour adultes ou pour enfants (terre, vannerie, bricolage…), apprécier les diverses animations musicales, « théâtrales » (avec la présence d’un groupe de Paray et celle d’une conteuse) et autre, danser, et partager le repas de midi (même si vous n’avez rien apporté !) et du soir, avec les « soupes d’ailleurs pour gens d’ici » qui avaient été très appréciées l’an passé.
Vous pourrez également profiter de la Gratiferia, foire gratuite (c’est rare, de nos jours !) où l’on apporte (ou non) ce que l’on peut et où l’on prend ce que l’on veut, le tout dans une ambiance chaleureuse et festive.

Bouger à la campagne

La table ronde de la matinée, à laquelle chacun est convié (les enfants auront leurs propres ateliers), sera l’occasion de réfléchir sur une question qui nous concerne tous, celle de la mobilité et des déplacements dans nos campagnes dépourvues de transports collectifs.
Alors, pensez déjà à rechercher dans vos placards ou greniers ce qui pourrait enrichir notre Gratiferia et faire plaisir aux uns et aux autres. Vous pourrez déposer dès à présent vos objets dans les micro-crèches et garderies périscolaires ou les apporter, le vendredi 9 octobre, au Cart de Matour.

« Seul, on va plus vite, mais… ensemble, on va plus loin ! »

Elle aide à mieux appréhender le quotidien : la sophrologue

Après vingt-cinq ans de travail dans le domaine de la finance, Pascale Ballorin prend conscience qu’elle n’est plus en phase avec les valeurs qu’elle repré- sente. Par ailleurs, suite à un problème de santé, elle a recours à la sophrologie et en découvre tous les bienfaits. Elle décide de faire la formation correspondante, au départ dans un but uniquement de développement personnel : trois années à Lyon à l’Institut de sophrologie Rhône-Alpes (Isra). C’est alors qu’elle franchit le pas : vivre autre chose dans le domaine professionnel, faire de la sophrologie son métier.
Cette technique de développement personnel a été inventée dans les années 65-66 par un neuropsychiatre colombien, Alphonso Caycedo. Il s’agit d’une « méthode d’accompagnement pour aider à mieux appréhender le quotidien, basée sur différentes techniques ». Son leitmotiv : Nous ne sommes pas responsables des événements qui nous arrivent, mais nous sommes responsables de ce que nous en faisons. C’est à nous de voir si nous pouvons rester maîtres de notre vie ou non.
Nous ne sommes pas obligés de nous laisser entraîner dans le tourbillon : stress, consommation, course à l’enrichissement. Nous pouvons faire preuve d’autonomie et vivre autrement. « Nous sommes surinformés, mais sous-ventilés ».

Passer par le canal du corps

Pascale Ballorin reçoit les personnes individuellement ou en groupe. Il existe sur Tramayes un groupe d’une quinzaine de personnes entre 35 et 80 ans. L’accent est mis sur la respiration, la détente (relâcher les tensions), la visualisation d’images positives en lien avec un objectif à atteindre par chacun.
Une place importante est donnée à la prise de conscience et à la verbalisation du ressenti : apprendre à mettre des mots sur ce qu’on vit, sans oublier surtout ce qui correspond au plaisir, à l’estime de soi. En groupe : écoute de la parole de chacun, respect des différences, absence de jugement, confidentialité, et bienveillance.

Un métier qui fait grandir

Pascale Ballorin a un cabinet à Mâcon. Elle intervient aussi dans les entreprises. Elle donne des conférences. Elle enseigne à l’Isra et dans une école d’infirmières. Elle accompagne des personnes malades.
Elle aime son métier au point de dire qu’elle n’a pas l’impression de travailler: « C’est un métier qui me fait grandir ».
Elle regrette de manquer de temps pour répondre à tous les besoins. Elle a heureusement une bonne résistance physique. C’est un métier qui commence à être connu. Elle espère qu’il sera bientôt reconnu officiellement.
Elle se dit non-croyante mais affirme croire en l’homme.

Taizé : une année particulière pour que vive l’héritage

De 1940 à 2015… En août 1940, au début de la Seconde Guerre mondiale, frère Roger arriva dans le village de Taizé. À tout juste 25 ans, il posait les fondations d’une communauté qu’il imaginait comme une parabole de communion, ferment de réconciliation dans la famille humaine. Il est mort le 16 août 2005, à l’âge de 90 ans, tué par une déséquilibrée pendant la prière du soir de la communauté. Aujourd’hui, la communauté se compose d’une centaine de frères, catholiques et de diverses origines protestantes de près de trente pays. En vue de 2015, frère Aloïs, son successeur, a suggéré un chemin de trois ans pour renouveler, à la lumière de l’Évangile, l’engagement indéfectible pour la solidarité humaine.

Le 12 mai, jour où frère Roger aurait eu 100 ans

Des veillées ont eu lieu dans toute la région et à Taizé, dans un élan intergénérationnel, mais en toute simplicité, entre rencontres et ateliers. Son héritage a été porté tout au long de la journée en une commémoration qui ne se veut pas du passé. Les membres de la communauté, tout en restant fidèles au message de leur fondateur, s’attachent aujourd’hui à traduire la solidarité en actes. « Anticiper la réconciliation entre chrétiens » et « provoquer un échange des dons » sont les valeurs sources de Taizé dans une vision d’unité et d’œcuménisme. « Les nombreux jeunes que nous voyons sont plus inquiets de leur vie et cherchent à lui donner du sens. Nous devons être des hommes d’écoute et offrir un climat de confiance en puisant dans les sources de la foi », indique frère Alois. « Les pèlerinages de confiance sur la terre aux quatre coins du monde montrent des attitudes plus solidaires envers les plus démunis, plus simples et plus fraternelles, comme l’action des petites fraternités provisoires ».

Un été de célébrations

Comme chaque année, les rencontres internationales rassemblent des milliers de jeunes. Tous les frères vivant en fraternités sur les différents continents rentreront à Taizé en même temps et toute la communauté sera réunie pendant quelques jours. Du 9 au 16 août, le grand « Rassemblement pour une nouvelle solidarité » a vu de nombreux forums avec des témoins engagés dans les questions sociales, migratoires ou environnementales, fête des peuples avec chants, ateliers d’art de wanagi Tacanku – La voie céleste, un nouveau lieu. Une prière d’action de grâce le dimanche 16 août a rassemblé en outre une centaine de responsables d’Églises et des représentants d’autres religions. Le 4 octobre, le diocèse conclura cette belle année. Sept mille personnes sont attendues à la grande table familiale de Taizé. Mgr Rivière ouvrira le synode diocésain.

« Le goût des autres » : Des nouveaux habitants très engagés

Pierre-Marie et Bastien se font des nouveaux amis

Bastien Wolff travaillait dans le secteur et cherchait une maison. Le jeune couple s’installe en Bourgogne et c’est lorsque leur premier enfant va à l’école qu’enfin des relations se nouent avec d’autres parents d’élèves. Un jour, Frédéric Le Gallée, alors président de l’amicale, le coopte pour aider à l’organisation d’événements. Voici Bastien en piste pour faire connaissance avec de nombreuses personnes et cultiver au mieux ses relations.
Pierre-Marie Duriez souhaitait jouir de sa retraite en s’installant à mi-chemin entre Paris et les Alpes. Il a trouvé sa maison à « Blanchizet », en juin 2012. Invité au pot d’accueil et au repas des nouveaux arrivants offerts par l’amicale lors du traditionnel méchoui d’été, il est accueilli chaleureusement par Jean Quelin, figure emblématique, d’un naturel curieux et ouvert, très attaché à la vie du village, toujours prêt à aider aux manifestations. Ainsi, Pierre-Marie installe et désinstalle d’emblée.

Bonjour, bonsoir, et plus encore

Bastien Wolff est devenu président de l’amicale et Pierre-Marie membre du bureau. Ce dernier est également conseiller municipal et président de l’association Etap à Cluny. Tous deux œuvrent aux rencontres qui apprennent à mieux se connaître et à y trouver plaisir. Le 6 septembre prochain, ils invitent les Sanpognards à un gros pique-nique du village. « Je suis marqué par le goût du bonjour-bonsoir qui peut aller à plus », dit Pierre-Marie. « J’aime les gens et je considère qu’un bon moment est celui partagé avec les autres », complète Bastien.
Ils ont su trouver du soutien et espèrent bien innover vers d’autres manifestations conviviales.

Robert, l’ami président du Manoir

Dès son arrivée à Matour, Robert rejoint l’équipe des « Amis du Manoir » et devient un membre très actif de l’association, présent à toutes les manifestations culturelles, caritatives, ou festives, toujours prêt à l’installation, à l’animation et à la remise en état des lieux. Récemment, il a accepté d’en assumer la présidence, avec la volonté d’avancer, d’amener du sang neuf, tout en respectant ce qui a déjà été fait, ainsi que l’avis et le vécu des anciens. Robert participe également à la tonte des pelouses et à la taille des arbustes de la Marpa, pour le plus grand plaisir des résidents, heureux de bavarder avec lui.