Brandon – Clermain – Dompierre les Ormes Germolles sur Grosne – La Chapelle du Mont de France Matour – Montagny sur Grosne – Saint Léger sous la Bussière Saint Pierre Le Vieux – Saint Point – Tramayes – Trambly – Trivy
Produire des légumes sur une structure à taille humaine, être son propre patron, travailler la terre, avoir un rôle social en assurant une production utile… Ce sont ces leitmotivs qui ont conduit Hugues Berger à s’installer en tant que maraîcher à Germolles-sur-Grosne.
Comment ce projet a-t-il germé ?
Après mes études, j’ai travaillé pendant cinq ans en tant qu’ingénieur projet pour une grande enseigne de distribution d’articles de sport. Mais vendre toujours plus de produits, toujours moins cher, à des gens qui n’en ont pas besoin, ça a fini par me dégoûter du métier. J’ai alors décidé de quitter mon poste pour découvrir les métiers de la terre et l’artisanat. Après deux ans d’expériences diverses (élevage, boulangerie, refuge en montagne…) c’est finalement le maraîchage qui s’est imposé.
J’ai ainsi pris la décision de suivre une formation tout en recherchant une ferme. Suite à un Brevet professionnel responsable d’exploitation agricole (BPREA) d’un an à Montmorot (Jura), je me suis installé à Germolles. Huit mois plus tard, une fois les amé- nagements réalisés (serres, systèmes d’irrigation…), les premières plantations ont été effectuées au printemps 2014. Je cultive moi-même mes plants et j’en commercialise également aux particuliers entre avril et juin.
Comment sont commercialisés les produits?
Une Association pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) s’est créée dans le secteur au moment de mon installation, ce qui correspondait tout à fait à mon projet. Les légumes étaient proposés dans une offre de produits plus large (pains, produits laitiers, viandes, œufs). Actuellement, je commercialise la moitié de la production dans cette AMAP sous forme de paniers hebdomadaires. Mes produits sont également disponibles chez Anne et Frédéric Guérin (Notre magasin primeur tramayon, N.D.L.R). Et au printemps, nous avons créé un marché de producteurs locaux qui se tient chaque samedi matin à la ferme auberge de la Mère Boitier à Tramayes. Un rendez-vous hebdomadaire en pleine expansion! Je commercialise toute ma production dans un rayon de trois km. Moins de temps sur les routes c’est plus de temps pour les gens ou pour les cultures. La vente directe et les circuits courts me permettent de distribuer des produits locaux de qualité tout en participant à une dynamique sociale. Ça résume assez bien le sens de mon travail.
Question subsidiaire: la ferme du Sonneur, ça vient d’où ?
Le Sonneur à ventre jaune est un petit crapaud emblématique du Clunisois, que l’on rencontre notamment dans la vallée de la Grosne. Et puis ma ferme est située juste sous le clocher de Germolles. Je trouvais ce clin d’œil amusant !
Cet été, la vie de la paroisse est très accaparée par l’avancée des travaux de la nouvelle Maison paroissiale au Fourneau (Trambly). Le 30 juillet dernier a eu lieu, à l’initiative de l’Atelier du Triangle (maître-d’œuvre), la réception des travaux. Restent la finition des aménagements extérieurs (dont la mise en conformité du parking pour les personnes handicapées), ainsi que les plantations prévues pour l’automne, après un mois de juillet si sec ! L’inauguration par notre évêque, au nom de l’Association diocésaine, seule habilitée à être propriétaire, est prévue le 12 octobre après-midi. Toutefois, la Maison paroissiale sera accessible dès septembre. Nous aurons déjà bu le verre de l’amitié avec les artisans qui auront œuvré avec une solidarité que nous avons su apprécier à sa juste valeur. Nous aurons également invité les treize maires, comme nous l’avions fait pour la présentation du projet. Aussi, d’autres visites auront eu lieu sous forme de journées portes ouvertes.
Le financement de la Maison suit son cours. Il est, fin juillet, de plus de quinze mille euros pour un objectif 2014 de dix-sept mille euros.
Amitié-Loisirs est une association loi 1901, créée en 1982. Selon ses statuts, « elle a pour objet de développer l’animation à l’hôpital Corsin, de créer des liens d’amitié entre les hospitalisés et entre ses membres, par l’organisation de diverses activités… ». Un tract plus récent précise: « une équipe d’amis unis et animés par un esprit de service pour visiter, réconforter les résidents et patients. Aider, écouter, distraire sont leurs seuls objectifs ».
Ce groupe est bien connu sur Tramayes et les alentours, notamment grâce à la presse qui se fait souvent l’écho de ses actions. Ses membres, une vingtaine, interviennent chaque jeudi soit pour des visites individuelles, soit pour des animations ou à l’occasion des anniversaires. Ils agissent en étroite collaboration avec le personnel, en particulier les animatrices.
Le plaisir de faire plaisir
Quand on les interroge sur leurs motivations, les membres déclarent: « Ca va de soi! » Ils parlent de rendre service tout en insistant sur leur satisfaction de faire plaisir : « On voit tellement qu’ils sont contents de nous voir ! » Ces bénévoles valorisent ceux dont ils s’occupent : « Ils sont intéressants, sympas, ils ne se plaignent jamais. »
«?Ils donnent beaucoup de leur temps… Ils n’attendent pas de remerciement. »
Ils sont appréciés
La direction et le personnel ne tarissent pas d’éloges (à la lecture de cet article, la modestie de certains risque d’en prendre un coup!). Ce sont « des gens indispensables. Sans eux, beaucoup de choses ne seraient pas possibles. On peut compter sur eux et avoir confiance. Ils vont dans le même sens que nous… Ils sont agréables, s’entendent bien, sont de bonne humeur et donnent beaucoup de leur temps ! Ils font ça naturellement, discrètement, et n’attendent pas de remerciement. »
On peut qu’en dire du bien
Quant aux résidents interrogés, ils en rajoutent encore : « Heureusement que des gens comme ça existent! Les résidents qui sont allés ailleurs trouvent que c’est mieux ici car il y a une bonne ambiance. Et puis les membres de l’association font bien tout ce qu’ils peuvent. Ils ont du mérite. On peut qu’en dire du bien! »
Certains apprécient plutôt les sorties, d’autres les animations. L’accordéon est plébiscité (à noter qu’un résident joue de cet instrument). Ils insistent sur le fait qu’ils connaissent bien les membres d’Amitié-loisirs, certains même ont connu leurs parents ! Ils apprécient l’ouverture qui leur est offerte : « Sortir, changer de l’ordinaire… On peut causer, à l’hôpital on cause pas beaucoup entre nous. » Quelques personnes participent à titre individuel aux cérémonies religieuses de l’hôpital. Là aussi, c’est l’occasion de rencontres, de partage et d’ouverture sur l’extérieur
Un conte : pas seulement. Ce pourrait être une histoire vraie. Pour sauver leurs fils de la barbarie nazie, deux mères les conduisent dans la forêt, abri pour les hommes et source de nourriture.
C’est Adam qui arrive le premier. Il connaît bien la forêt, il a coutume de s’y rendre avec ses parents. Aussi, quand sa mère le quitte, il se met en quête d’un abri: « Ce faisant, il arriva à l’arbre dont la cime était arrondie, regarda autour de lui et dit: Rien n’a changé ici c’est la même forêt. La seule différence, c’est que mes parents ne sont pas avec moi ». Adam avait neuf ans, mais il se trouva heureux que sa mère l’ait sorti du ghetto.
Tout en pensant à ses parents et à son chien, il s’endormit. Au petit matin, il entend des pas, et quelques instants plus tard, aperçoit un garçon de son âge, un peu perdu.
En s’approchant, il découvre qu’il le connaît. Le garçon se présente : « Je m’appelle Thomas ».
Apparemment, tout les sépare. Adam est un habitué de la forêt, Thomas y pénètre pour la première fois. Adam est agile, Thomas n’est pas du tout sportif. Aussi, lorsque le premier décide de se construire un abri dans un arbre, le second panique un peu. Mais tout se passe bien. Et, hors de la vue d’éventuels passants, ils organisent leur vie. Les deux garçons entament des discussions sur leur famille, leur point de vue sur leur vie… Autrefois… Avant la guerre, avant le ghetto ! Thomas, l’intellectuel, apprend à vivre dans la nature, mais pour obéir à son père, tient un journal des événements quotidiens. Adam, lui, apprend à survivre. Mais au bout de quelques jours, ils ont très bien compris que leurs mères ne viendraient pas les récupé- rer. Bientôt, la faim se fait sentir. Les deux amis commencent à chercher de la nourriture. C’est alors qu’ils vont rencontrer une vache qui va leur fournir un repas plus consistant que les fruits de la forêt. Ils découvrent alors Mina. Et le lendemain, ils trouvent du pain et du fromage. Un beau jour, ils constatent de la nourriture au pied de l’arbre; pourtant ils n’ont rien entendu. La réponse d’Adam à tout cela : c’est un mystère. Pour lui le mystère porte un nom: Dieu. « Est-ce que Dieu nous protège ? », demande Thomas. « Parfois j’ai l’impression qu’il plane au-dessus de moi », répond Adam.
Et l’hiver arrive, un hiver comme il y en a souvent dans cette région. La faim, le froid, la découverte de Mina maltraitée par le paysan… Tout cela n’aura pas raison du courage et de l’amitié de ces deux enfants que tout séparait. Une citation célèbre paraît s’imposer à leur sujet : « Celui qui croyait au ciel, celui qui n’y croyait pas », Aragon. Ils ont parcouru le même chemin, chacun apprenant de l’autre ce qu’il ne savait pas.
Au moment où je commence à écrire cet article, une semaine déjà nous sépare des obsèques de Christiane. C’était notre dernière catéchiste… Elle s’est bien battue contre sa maladie, comme chaque fois qu’un événement la bousculait. Tous ceux qui l’ont approchée gardent l’image d’une forte personnalité. Nous ferons notre deuil, certains qu’elle est à nos côtés. En catéchèse, elle s’est beaucoup investie, particulièrement à la rentrée 2011 pour le démarrage du nouveau parcours catéchétique, reposant normalement uniquement sur les parents. Son principal objectif était de transmettre cette parole qui fait vivre chaque chrétien. En ce mois où nous fêtons le 21 juillet le saint Laurent de Brindisi (1559-1619), moine capucin Italien, grand prédicateur et fin diplomate qui participa à la défense de la chrétienté contre les Turcs en 1601, je ne résiste pas de partager un extrait d’un de ses sermons : « La foi naît de ce qu’on entend, et ce qu’on entend c’est l’annonce de la parole du Christ. La prédication est donc nécessaire à la vie spirituelle, de même que les semailles à la vie corporelle ».
Une citation pour encourager les nouveaux et anciens parents catéchistes, ainsi que les grands-parents, qui vont commencer ou continuer à catéchiser les enfants à la rentrée, mais aussi pour insister sur l’importance de leur rôle dans la transmission de la foi. Quel avenir ? Que deviendra l’Église dans cinq, dix ou vingt ans ? Il est urgent d’y penser ! C’est ce que nous proposent les quatre paroisses de la vallée de la Grosne à Cluny, le samedi 18 octobre, avec René Valette (cf. le numéro 92 de notre bulletin).
Je ne désespère pas et j’aimerais que les parents des enfants en CE1, CE2 et des nouveaux arrivants intéressés par le caté me préviennent par courriel avant le 30 septembre (deniseforestier0@gmail.com) et aussi que les anciens me précisent ce que fera leur enfant cette année. Ensuite, je convoquerai tout le monde pour la présentation des programmes et l’organisation des groupes. Je souhaite une bonne rentrée à tous.
Dans notre région, près de 15 % des jeunes de 18 à 24 ans sont sortis de l’école sans diplôme. Ce n’est pas bon. Nombreux aussi sont les cas de violences à l’école: bagarres excessives pendant les récréations, rumeurs, « têtes de turc », harcèlements, etc.
Comment réagir ?
En voici un exemple. Un groupe actif de quatre-vingt cinq associations (dont Atelier de paix du clunisois) s’est regroupé dans une « coordination pour l’éducation à la non-violence et à la paix ». Leurs objectifs sont ainsi de promouvoir une éducation pacifique pour tous les élèves et de proposer une formation pédagogique pour les enseignants et le personnel éducatif. Bonne nouvelle : cet objectif a été pris en compte par la nouvelle loi de Refondation de l’école de la République qui prévoit «?des formations à la prévention et à la résolution non-violente des conflits pour les enseignants et les personnels d’éducation » dans les Écoles supérieures du professorat et l’éducation (ESPE). Dans ce cadre de formation pédagogique des futurs enseignants, un programme a été conçu et proposé par trente-trois de nos associations. Ce texte a été validé par le ministère de l’Éducation. En voici un résumé.
Pour l’éducation de l’enfant
Plusieurs axes sont proposés : développer chez l’enfant la connaissance de soi, l’estime de soi et connaître ses émotions. Développer chez lui l’attention à l’autre, ressenti comme différent. L’amener à exprimer clairement les faits, ses idées, ses émotions et savoir défendre ses droits dans le respect des droits de l’autre. Savoir aussi dire « non ». Capacité à apprendre à réussir ensemble, à coopérer, trouver sa place dans le groupe et savoir s’affirmer.
Pour l’enseignant
Ce projet nécessite une formation orientée sur lui-même et son comportement, notamment :
Renforcer la confiance en lui, reconnaître et exprimer ses sentiments et émotions, développer l’empathie.
Développer sa capacité d’écoute empathique, tant avec les élèves, ses collègues et les parents.
Développer ses capacités à accueillir, gérer ses émotions et celles des autres.
Appréhender sereinement les inévitables conflits dans la classe, permettre aux élèves de se construire sur le plan de l’autonomie. Se positionner dans un conflit avec lucidité et assertivité (conscience de soi « claire et non-violente »).
Montrer le lien entre les dimensions éducatives et juridiques du règlement intérieur.
Face aux conflits, prendre conscience de ses ressentis et ceux des élèves, les différencier pour accéder aux besoins des uns et des autres pour améliorer la gestion quotidienne de la classe.
Un programme important, qu’il va falloir présenter, négocier, adapter dans chaque académie. Un très gros travail!