Un portrait du curé

n°80 – Juin 2011

Les lecteurs du Journal du Dimanche du 6 mars 2011 ont eu la surprise de découvrir un portrait du curé de la paroisse aux 13 clochers. Moi aussi d’une certaine façon ! J’avais accepté la demande de Martine Magnon et m’étais livré à ses questions aussi librement que possible. Le contenu et l’agencement de l’article lui appartiennent complètement, et la date de parution est à l’initiative de la direction du journal.
Parmi les échos reçus presqu’aussitôt des premiers lecteurs, je retiens celui-ci : « merci de nous faire connaître votre parcours. Au fond, vous êtes comme nous, votre chemin n’a pas toujours été facile, mais ça nous encourage à vivre le nôtre ». Moi, j’ai surtout été admiratif du travail de la journaliste. De plus d’une heure de notes écrites (sans magnétophone), réussir en quelques lignes à aller à l’essentiel: chapeau!
J’ai eu souvent l’occasion dans ma vie de formateur de mettre en valeur le travail des journalistes. Martine me donne l’occasion de le faire encore une fois. Souvent les personnes interviewées râlent de ne pas voir exprimé ce qu’elles souhaitaient. C’est méconnaître les conditions dans lesquelles ils/elles travaillent. J’ai eu plusieurs fois l’occasion d’interroger les insatisfaits : quand il est arrivé que vous ayez été satisfaits, avez-vous su le dire aux journalistes et à leur direction ?

Je compte sur vous pour ne pas encourager à mon endroit le culte de la personnalité, j’aimerais mieux ne pas tomber dans ce travers-là!

Je sais que mes parents qui aimaient tant ouvrir la porte de la maison (La Cadole comme l’a baptisée mon grand-père maternel, le père Lévêque sic !) auraient aimé pouvoir lire ce portrait et l’inscrire dans le livre d’or sur lequel ma mère veillait comme sur la prunelle de ses yeux, elle qui était toute fière d’y montrer des signatures de visiteurs des cinq continents ! Je compte sur vous pour ne pas encourager à mon endroit le culte de la personnalité, sachez que c’est une des choses qui m’agace le plus dans notre vie sociale, y compris dans l’Église. J’aimerais mieux ne pas tomber dans ce travers-là !

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Il est à nos côtés

« Le troisième jour est ressuscité des morts » dit le Credo (symbole des apôtres), « Christ est ressuscité ! » proclame Paul à qui veut l’entendre. Un pré- sent plus qu’un passé, un présent qui suppose un avenir – sinon à quoi bon l’annoncer ? – et surtout de l’annoncer comme une bonne nouvelle !
Parmi toutes les façons d’entendre cette bonne nouvelle, en voici une. Jésus a désormais complètement changé de statut ! Il a quitté définitivement les habits d’une religion particulière, celle de ses ancêtres et de son peuple de naissance. Il n’est pas davantage le fondateur d’une religion nouvelle vouée au culte de ses fidèles (toujours tentés de se l’accaparer et de le ranger au musée de leurs trésors).
Il est ce voyageur infatigable et inclassable de l’humanité ; ici voyageur attendu à qui on aimera ouvrir la porte, là vagabond qui n’a pas droit à plus d’honneurs que tous les autres sans domicile fixe de la terre.
Le voici pèlerin de nos pèlerinages en quête de fraternité universelle, autrement dit de fraternité vécue sous le signe de l’universalité. Le Ressuscité est ce vivant toujours accessible, toujours disponible à la rencontre se laissant aller à marcher à nos côtés dans le silence ou dans la parole, et nous invitant à faire de même.
Comme ça ! Tout simplement !

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